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LE BOSSU.

— Chut ! fit Oriol, — je ne sais si le patron est content ou fâché de cette apparition !

Le patron, c’était Gonzague. — Gonzague, lui-même ne le savait peut-être pas.

Il y avait un fauteuil préparé d’avance pour la princesse. Ce siège était à l’extrême droite de l’estrade, auprès de la stalle occupée par M. le cardinal.

À droite de la princesse, se trouvait immédiatement la draperie couvrant la porte de l’hémicycle.

La porte était fermée et la draperie tombait.

L’agitation produite par l’arrivée de Madame de Gonzague fut du temps à se calmer. — Gonzague avait sans doute quelque changement à faire dans son plan de bataille, car il semblait plongé dans un recueillement profond.

Le président fit donner une seconde fois lecture de l’acte de convocation, puis il dit :

— M. le prince de Gonzague ayant à nous exposer ce qu’il veut, de fait et de droit, nous attendons son bon plaisir.

Gonzague se leva aussitôt. Il salua profondément sa femme d’abord, puis les juges pour le roi, puis le reste de l’assistance.

La princesse avait baissé les yeux après un rapide regard jeté à la ronde. Elle reprenait son immobilité de statue.