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LE BOSSU.

— Si je pensais que ce faquin !… riposta le tendre Amable en saisissant une cruche à deux mains.

— Sois calme, mon caillou, reprit le Gascon ; je te le donne… Mais, bagasse ! ne casse pas la faïence !

Il avait pris M. de Peyrolles par une oreille et l’avait envoyé pirouettant à Passepoil.

Passepoil le saisit par l’autre oreille et le renvoya à son ancien patron.

M. de Peyrolles fit ainsi deux ou trois fois le voyage, puis Cocardasse junior lui dit avec cette belle gravité des casseurs d’assiettes :

— Mon doux ami, vous avez oublié un instant que vous aviez affaire à des gentilshommes : tâchez dorénavant de vous en souvenir !

— Voilà ! appuya le Normand, selon son ancienne habitude.

Puis, tous deux se levèrent tandis que M. de Peyrolles réparait de son mieux le désordre de sa toilette.

— Les deux coquins sont ivres ! grommela-t-il.

— Hé ! donc ! fit Cocardasse ; je crois que le pécaïré a parlé ?

— J’en ai comme une vague idée, repartit Passepoil.