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LE BOSSU.

» Mais je croyais rêver.

» La main de Flor se releva, glissa une seconde fois au-dessus du front de la vieille bohémienne, et revint pointer entre ses deux yeux. Tout son corps s’affaissa. Je la sentis plus lourde.

» Flor était droite, grave, impérieuse. Sa main descendit encore pour se relever de nouveau. Au bout de deux ou trois minutes, elle se rapprocha et fit comme un mouvement de brusque aspersion au-dessus du crâne de la vieille.

» Ce crâne était de plomb.

» — Dors-tu, Mabel ? demanda-t-elle tout bas.

» — Oui, je dors, répondit la vieille.

» Mon premier mouvement fut de croire à une comédie.

» Avant de regagner le campement, Flor avait pris de mes cheveux et de ceux d’Henri pour les mettre dans un petit médaillon qu’elle portait au cou.

» Elle ouvrit le médaillon et plaça les cheveux d’Henri dans la main inerte de la vieille.

» — Je veux savoir où il est, dit-elle encore.