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LE BOSSU.

sa fortune et sa réputation à la cour par une robe semblable, que M. Law lui avait donnée.

Mais la robe n’était rien. Les dentelles et les broderies pouvaient passer véritablement pour magnifiques. L’écrin valait une charge de brigadier des armées…

— C’est un sorcier ! répétait dona Cruz en faisant l’inventaire de tout cela. C’est manifestement un sorcier… On a beau être le Cincelador… et tailler des gardes d’épée, on ne gagne pas de quoi faire de pareils cadeaux.

L’idée lui revint que toutes ces belles choses, à une heure donnée, se changeraient en sciure de bois ou en rubans de menuisier.

Berrichon admirait et ne se faisait pas faute d’exprimer son admiration. La vieille Françoise, qui venait de rentrer, hochait sa tête grise d’un air qui voulait dire bien des choses.

Mais il y avait à cette scène un spectateur dont nul ne soupçonnait la présence, et qui certes ne se montrait pas le moins curieux.

Il était caché derrière la porte de l’appartement du haut, dont il entre-bâillait l’unique battant avec précaution. De ce poste élevé, il regardait la corbeille étalée sur la table, par-dessus les têtes des assistants.

Ce n’était point le beau maître Louis avec sa