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LE BOSSU.

Berrichon essayait de gagner la rue afin d’appeler du secours.

Cocardasse le saisit par une oreille et lui dit :

— Si tu cries, je t’étrangle, petit pécaire !

Berrichon terrifié ne dit mot. Cocardasse lui noua son mouchoir sur la bouche.

Pendant cela, Passepoil, au prix de trois égratignures et de deux bonnes poignées de cheveux, bâillonnait dame Françoise solidement. Il la prit dans ses bras et l’emporta à la cuisine, où Cocardasse apportait Berrichon.

Quelques personnes prétendent qu’Amable Passepoil profita de la position où était dame Françoise pour déposer un baiser sur son front. S’il le fit, il eut tort. Elle avait été laide dès sa plus tendre jeunesse. Mais nous tenons à n’accepter aucune responsabilité au sujet de ce Passepoil. Ses mœurs étaient légères. Tant pis pour lui !

Berrichon et sa grand’mère n’étaient pas au bout de leurs peines. On les garrotta ensemble, et on les attacha fortement au pied du bahut à vaisselle.

Puis on ferma sur eux la porte à double tour.

Cocardasse junior et Amable Passepoil étaient maîtres absolus du terrain.