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LE BOSSU.

petits-neveux du régent, le roi des Français Louis-Philippe. Ce mot va bien au Palais-Royal, qui est un monument sceptique, charmant, froid, sans préjugés, un esprit fort en pierre de taille qui se planta sur l’oreille la cocarde de Camille Desmoulins, mais qui caressa les cosaques : ce mot va bien aussi à la race de l’élève de Dubois, le plus spirituel prince qui ait jamais perdu le temps et l’or de l’État à faire orgie.

Casimir Delavigne, regardant ce tableau, qui est de Mauzaise, s’étonnait de voir la reine sans garde, au milieu de cette multitude. Le duc d’Orléans, depuis Louis-Philippe, se prit à sourire, et répondit :

— Il y en a, mais on ne les voit pas.

Ce fut au mois de février 1672 que Monsieur, frère du roi, tige de la maison d’Orléans, entra en possession du Palais-Royal. Louis XIV, le vingt et un de ce mois, lui en constitua la propriété en apanage. Henriette-Anne d’Angleterre, duchesse d’Orléans, y tint une cour brillante.

Le duc de Chartres, fils de Monsieur, le futur régent, y épousa, vers la fin de l’année 1692, mademoiselle de Blois, la dernière des filles naturelles du roi et de madame de Montespan.