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LE BOSSU.

des tilleuls, entre les deux grandes pelouses.

L’aile orientale du palais, plus considérable que celle où fut construit, plus tard, le Théâtre-Français sur l’emplacement de la célèbre galerie de Mansard, se terminait par un pignon à fronton, qui portait cinq fenêtres de façade sur le jardin. Ces fenêtres regardaient le rond-point de Diane. Le cabinet de travail du régent était là.

Le Grand-Théâtre, qui avait subi fort peu de modifications depuis le temps du cardinal, servait aux représentations de l’Opéra. Le palais proprement dit, outre les salons d’apparat, contenait les appartements d’Élisabeth-Charlotte de Bavière, princesse palatine, duchesse douairière d’Orléans, seconde femme de Monsieur, ceux de la duchesse d’Orléans, femme du régent, et ceux du duc de Chartres. Les princesses, à l’exception de la duchesse de Berry et de l’abbesse de Chelles, habitaient l’aile occidentale qui allait vers la rue de Richelieu.

L’Opéra, situé de l’autre côté, occupait une partie de l’emplacement actuel de la cour des Fontaines et de la rue de Valois. Il avait ses derrières sur la rue des Bons-Enfants. Un passage, connu sous le nom galant de Cour-aux-Ris, séparait l’entrée particulière de ces dames des appartements du régent.