Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/634

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
200
LE BOSSU.

— Et du papier ! disait le vieux Barbanchois, toujours du papier !

— On nous paye nos pensions en papier, baron !

— Et nos fermages… que représentent ces chiffons !

— L’argent s’en va !

— L’or aussi… Voulez-vous que je vous dise, baron ? nous marchons à une catastrophe !

— Monsieur, mon ami, repartit la Hunaudaye en serrant furtivement la main de Barbanchois, nous y marchons !… c’est l’avis de madame la baronne !

Parmi les clameurs, les rires et les quolibets croisés, la voix d’Oriol s’éleva de nouveau :

— Connaissez-vous la nouvelle ? demanda-t-il, la grande nouvelle ?

— Non… voyons la grande nouvelle !

— Je vous la donne en mille  !… mais vous ne devineriez pas !…

— M. Law s’est fait catholique ?

— Madame de Berry boit de l’eau ?

— M. du Maine a fait demander une invitation au régent ?

Et cent autres impossibilités.

— Vous n’y êtes pas, vous n’y êtes pas, très chers !… Vous n’y serez jamais !… Madame la princesse de Gonzague… la veuve inconsolable de