porte de tente en feuilles de papier gaufré représentant des feuilles de palmiers. Quand Cocardasse et Passepoil y voulurent entrer, deux gardes françaises leur croisèrent la baïonnette sous le menton.
La tente servait de loge à ces dames du corps du ballet.
— Capédébiou ! mes camarades…, voulut dire Cocardasse.
— Au large ! lui fut-il répondu.
— Mon brave ami…, fit à son tour Passepoil.
— Au large !
Ils se regardèrent d’un air piteux. — Pour le coup, leur affaire était bonne ! ils avaient laissé envoler l’oiseau confié à leurs soins. Tout était perdu.
Cocardasse tendit la main à Passepoil.
— Eh ! donc, mon bon ! dit-il avec une profonde mélancolie, nous avons fait ce que nous avons pu…
— La chance n’y est pas, voilà tout ! riposta le Normand.
— A pa pur ! c’est fini de nous !… mangeons bien, buvons bien tant que nous sommes ici… et puis, ma foi, va à Dios ! comme ils disent là-bas.
Frère Passepoil poussa un gros soupir.