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LE BOSSU.

cet avis. Une cantate sans défaut vaut seule une tragédie.

C’est notre opinion. Ayons-en le courage.

La cantate était encore plus ingénieuse que le ballet ; si c’est possible. Le génie de la France y venait dire, en parlant du bon M. Law :


Et ce fils immortel de la Calédonie
Aux rivages gaulois envoyé par les dieux ?
Apporte l’opulence avecque l’harmonie…

Il y avait aussi une strophe pour le jeune roi et un petit couplet pour le régent.

Tout le monde devait être content.

Quand le dieu eut fini sa cantate, on le releva de sa faction et le bal continua.

M. de Gonzague avait été obligé de prendre place sur l’estrade pendant la représentation. Sa conscience lui faisait craindre un changement dans les manières du régent à son égard. Mais l’accueil de Son Altesse Royale fut excellent. Évidemment, on ne l’avait point encore prévenu.

Avant de monter à l’estrade, Gonzague avait chargé Peyrolles de ne point perdre de vue madame la princesse et de le faire avertir si quelqu’un d’inconnu s’approchait d’elle. —