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LE BOSSU.

— Nous saurons dans peu le vrai de l’affaire… Cocardasse et Passepoil sont sortis pour cela.

— Est-ce que vous vous fiez à ces deux renégats, monseigneur ?

— Je ne me fie à personne, ami Peyrolles, pas même à toi… Si je pouvais tout faire par moi-même, je ne me servirais de personne… Ils se sont enivrés cette nuit ; ils ont eu tort ; ils le savent… raison de plus pour qu’ils marchent droit… Je les ai fait venir ; je leur ai ordonné de me trouver les deux braves qui ont défendu cette nuit la jeune aventurière qui prend le nom d’Aurore de Nevers.

Il ne put s’empêcher de sourire en prononçant ces derniers mots.

Peyrolles resta sérieux comme un croque-mort.

— Et de remuer ciel et terre, acheva Gonzague, — pour savoir si notre bête noire nous a encore échappé.

Il sonna et dit au domestique qui entra :

— Qu’on me prépare ma chaise ! — Toi, mon ami Peyrolles, tu vas monter chez madame la princesse, afin de lui porter, selon l’habitude, l’assurance de mon profond respect. Tâche d’avoir de bons yeux : tu me diras quelle physionomie a l’antichambre de madame