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LE BOSSU.

cents de perte ! s’écria Navailles qui n’en avait plus une seule, les prenez-vous ?

Oriol fit un geste d’énergique refus.

Les bleues firent aussitôt quatre cents de perte.

Montaubert continuait :

— On ne surveillait pas assez les du Maine… ils avaient des partisans… M. le chancelier d’Aguesseau était du coup, M. le cardinal de Bissy, M. de Villeroy et le maréchal de Villars… ils ont eu de l’argent par M. le prince de Cellamare… Judicaël de Malestroit, marquis de Pontcallec, le plus riche gentilhomme de Bretagne, a pris le jeune roi sur la route de Versailles et l’a emmené à Nantes… le roi d’Espagne passe en ce moment les Pyrénées avec une armée de trois cent mille hommes : c’est là un fait malheureusement avéré !

Soixante bleues à cinq cents de perte ! cria-t-on dans la foule toujours croissante.

— Messieurs, messieurs, ne vous pressez pas… il faut du temps pour amener une armée des monts Pyrénéens jusqu’à Paris !… D’ailleurs, ce sont des on dit… rien que des on dit !…

— Tes on tit !… tes on tit !… répéta le baron de Batz ; ch’ai engore eine action… ché la tonne pur zing zents vrancs !… foilà !