Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/374

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
152
LE BOSSU.

— Qu’on me le donne ! répétait Chaverny ; seul à seul.

— Où vas-tu ? demanda Gonzague à Peyrolles qui se dirigeait vers la galerie.

— Fermer cette porte, répondit le prudent factotum.

— Laisse cette porte !… J’ai dit qu’elle resterait grande ouverte… grande ouverte elle restera. C’est un signal, messieurs, continua-t-il en s’adressant aux convives en armes… si les deux battants se referment, réjouissez-vous : cela voudra dire : L’ennemi a succombé !… mais tant qu’ils restent ouverts, veillez !

Peyrolles se mit au dernier rang avec Oriol, Taranne et les financiers. Auprès de Gonzague se tenaient Choisy, Navailles, Nocé, Gironne, tous les gentilshommes. Chaverny était de l’autre côté de la salle et le plus près de la porte.

Ils avaient tous l’épée à la main. Tous les regards étaient ardemment fixés sur la galerie sombre.

Certes, cette attente inquiète et solennelle donnait une grande idée de l’homme qui allait venir.

La pendule eut ce grondement sourd que rendent les rouages à l’instant où l’heure va sonner.