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LE BOSSU.

L’homme au sabre ne le regarda pas seulement. Ses cent vingt mille livres étaient sur la table.

— Gagné, Peyrolles ! cria le chœur des assistants.

— Double !

— Bravo ! dit Chaverny, voilà un beau joueur.

L’habit de bouracan écarta de deux vigoureux coups de coude les joueurs qui le séparaient de Peyrolles et vint se placer debout auprès de lui.

Peyrolles lui gagna ses deux cent quarante mille livres, puis le demi-million.

— Assez, dit l’homme au sabre.

Puis il ajouta froidement :

— Donnez-moi de la place, messieurs.

En même temps, il dégaina son sabre d’une main, tandis que l’autre saisissait l’oreille de Peyrolles.

— Que faites-vous ? que faites-vous ? s’écria-t-on de toutes parts.

— Ne le voyez-vous pas ? répondit l’habit de bouracan sans s’émouvoir. Cet homme est un coquin…

Peyrolles essayait de tirer son épée. Il était plus pâle qu’un cadavre.