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LE BOSSU.

tensiblement et Cocardasse junior grommela :

— Lou couquin a de la graisse de pendu !… as pas pur, cela se voit !

— Ta main… disait cependant le bossu ; — lentement… bien lentement… comme si une invincible puissance te forçait à me la donner malgré toi…

La main d’Aurore se détacha de son visage et descendit par un mouvement automatique.

Si les gens de la galerie avaient pu voir son adorable sourire !

Ce qu’ils voyaient, c’était son sein agité, sa jolie tête renversée dans les masses de ses cheveux.

Ils regardaient maintenant le bossu avec une sorte d’épouvante.

— Capédébiou ! fit Cocardasse, — elle donne sa main, la pécaïre !

Et tous répétèrent avec un ébahissement profond :

— Il fait d’elle tout ce qu’il veut !… quel démon !

As pas pur ! ajouta Cocardasse en adressant un coup d’œil à Passepoil, — ces choses-là, il faut les voir pour y croire !

— Quand je les vois, moi, dit M. de Peyrolles derrière Gonzague, — je n’y crois point.