la corbeille. Dona Cruz prit la direction de la toilette.
— Et vite ! dit-elle ; la nuit s’avance !… il nous faut le temps de faire le bal !
En un instant le contenu de la corbeille fut étalé sur les meubles. Dona Cruz et ses compagnes entraînèrent Aurore dans le boudoir.
— S’ils allaient te l’éveiller, bossu ! dit Navailles.
Ésope II avait un miroir d’une main et un peigne de l’autre.
— Chère belle, dit-il à la Desbois au lieu de répondre, un coup par derrière à ma coiffure !
Puis, se tournant vers Navailles :
— Elle est à moi, reprit-il, comme vous êtes à Gonzague, mes bons enfants… ou plutôt à votre propre ambition !… Elle est à moi comme ce cher M. Oriol est à son orgueil… comme cette jolie Nivelle est à son avarice… comme vous êtes tous à votre péché capital mignon !… Ma belle Fleury, refaites le nœud de ma cravate…
— Voilà ! dit en ce moment maître Griveau aîné ; on peut signer.
— Avez-vous écrit les noms des mariés ? demanda Gonzague.
— Je les ignore, répondit le notaire.
— Ton nom, l’ami ? reprit le prince.