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LE BOSSU.

— Ça va bien vous étonner… vous allez voir… buvez en attendant.

On suivit son conseil. Les verres s’emplirent.

Le bossu commença à remplir les blancs d’une main large et ferme.

— Au diable l’épée ! fit-il en essayant de la placer dans une position moins gênante.

Nouvel éclat de rire. Le bossu s’embarrassait de plus en plus dans son harnois de guerre. La grande épée semblait pour lui un instrument de torture.

— Il écrira ! firent les uns.

— Il n’écrira pas ! ripostèrent les autres.

Le bossu, au comble de l’impatience, arracha l’épée du fourreau et la posa toute nue sur la table à côté de lui.

On rit encore. — Cocardasse serra le bras de Passepoil.

— Sandiéou ! voici l’archet tout prêt ! grommela-t-il.

— Gare aux violons ! murmura frère Passepoil.

L’aiguille de la pendule allait toucher quatre heures.

— Signez, mademoiselle, dit le bossu qui tendit la plume à Aurore.

Elle hésita. Il la regarda :