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LE BOSSU.

Le cortège disparut par la porte conduisant à la tour neuve.

La princesse saisit la main d’Aurore et l’entraîna.

— Viens, enfant, dit-elle, tout n’est pas fini encore… Dieu ne voudra pas que cette honteuse iniquité s’accomplisse.

Aurore, plus morte que vive, n’entendait plus. La princesse, en remontant dans son carrosse, dit au cocher :

— Au Palais-Royal, au galop !

Au moment où le carrosse partait, un autre équipage, stationnant sous les remparts, se mit aussi en mouvement.

Une voix émue sortit de la portière, et dit au cocher :

— Si tu n’es pas arrivé cour des Fontaines avant le carrosse de madame la princesse, je te chasse !

Au fond de ce second équipage, M. de Peyrolles, en habit de rechange, et portant sur le visage des traces non équivoques de méchante humeur, s’étendait.

Il venait, lui aussi, du greffe du Châtelet, où il avait jeté feu et flamme après avoir passé les deux tiers de la journée au cachot.

Son carrosse gagna celui de la princesse à la