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LE BOSSU.

pagnons debout. Chaque tronc d’arbre prenait pour lui une forme humaine.

— Holà, Peyrolles ! fit-il à voix basse, est-ce donc fini déjà ?

Le silence lui répondit.

Il donna du pommeau de son épée contre cette forme sombre qu’il avait prise pour le factotum. L’épée rencontra le bois vermoulu d’un cyprès mort.

— N’y a-t-il personne ?… reprit-il ; sont-ils partis sans moi ?

Il crut entendre une voix qui répondait : Non. Mais il n’était pas sûr parce que son pied faisait crier les feuilles sèches.

Une sourde rumeur naissait déjà, puis s’enflait du côté de l’hôtel.

Un blasphème s’étouffa dans la bouche de Gonzague.

— Je vais savoir ! s’écria-t-il en tournant la chapelle pour s’élancer vers l’église.

Mais devant lui se dressa une grande ombre, et cette fois, ce n’était pas un arbre mort. L’ombre avait à la main une épée nue.

— Où sont-ils ? où sont les autres ? demanda Gonzague, où est Peyrolles ?

L’épée de l’inconnu s’abaissa pour montrer le pied du mur de la chapelle, et il dit :