Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 1, 1850.djvu/151

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rets et reniflèrent bruyamment ; puis ils firent en même temps un bond en arrière et s’enfuirent au grand galop.

— Nous sommes perdus !… balbutia Blaise qui essaya de s’enfuir à son tour.

Mais il sentit un froid subit à ses pieds, puis tout le long de son corps : il perdait plante.

Il y avait six pieds d’eau à l’endroit où Robert et lui étaient debout naguère, et l’inondation furieuse les entraînait avec une violence inouïe.

Ils ne voyaient rien dans les ténèbres profondes, sinon cette phosphorescence faible qui est à la surface de l’eau bouillonnante.

Ils criaient au secours de toutes leurs forces, mais il leur semblait que ces cris impuissants devaient se perdre parmi les mille bruits qui les entouraient.

Ils luttaient, mais sans espoir. C’était l’heure de la mort.