Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 1, 1850.djvu/240

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ouvrit à l’aide d’une petite clef suspendue à son cou par une chaîne d’or.

Il prit une boîte un peu plus large que la main, dont le couvercle disparaissait sous une garniture de diamants d’une eau éblouissante.

Ses doigts tremblaient, tandis qu’il hésitait à soulever le couvercle de la boîte.

Quiconque eût assisté à cette scène solitaire, se fût demandé quel trésor était assez précieux pour mériter une semblable enveloppe.

Car il y avait plusieurs millions sur le couvercle de cette boîte.

Montalt rouvrit enfin : elle ne contenait qu’une boucle de cheveux blonds, fins et doux comme des cheveux d’enfant ou de jeune fille.

Les traits de Montalt peignaient un recueillement grave et profond. Il contempla durant plus d’une minute la boucle de cheveux. Une sorte de religieuse extase l’absorbait…

Ses paupières battirent. Un nom murmuré doucement s’échappa de ses lèvres, un nom de femme…

Il tomba sur ses genoux, et deux larmes roulèrent le long de sa joue.