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II

la fête.


Trois ans s’étaient écoulés depuis ce soir d’orage où le jeune M. Robert de Blois et son écuyer Blaise avaient franchi pour la première fois le seuil du manoir de Penhoël.

La nuit tombait. Le marais cachait déjà sa vaste pelouse coupée çà et là par quelques ruisseaux paisibles. À la place même où nous avons vu le bac de Benoît Haligan traîné par l’inondation furieuse, les maigres troupeaux de Glénac paissaient tranquillement l’herbe parfumée.

La rivière de l’Oust coulait silencieuse entre les