Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/128

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preuve !… dit-il. Aussi vrai que Dieu est Dieu, je me ferais hacher en mille pièces pour votre service ! Je n’ai rien à dire contre Penhoël ou contre Pontalès… mais il n’y a pas à balancer : votre intérêt avant tout… voilà ma règle.

— En temps et lieu, maître le Hivain, dit Robert, vous verrez que vous n’avez pas eu affaire à un ingrat… Pour commencer, dès demain je consulterai votre expérience sur quelques petites contestations qui pourraient bien nous diviser, Penhoël et moi, dans l’avenir.

— À vos ordres, mon cher M. Robert.

— Mais pour revenir à l’affaire qui nous occupe, vous ne voyez pas la possibilité… ?

— Par moi, non, répondit Macrocéphale.

— Alors il faut employer les grands moyens, n’est-ce pas ?

— C’est mon avis… et s’il m’était permis de vous donner un conseil…

— Cela vous est permis, pardieu ! M. le Hivain.

Depuis quelques minutes, tout en suivant la conversation, Robert réfléchissait. En ce moment il semblait sourire à une excellente idée.

— Le conseil que je me permettrais de vous donner, poursuivit l’homme de loi, serait celui-ci… La charmante madame Lola possède sur Penhoël un pouvoir sans bornes…