Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/177

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une noisette !… Vous demandez s’il s’est débattu !… il m’a même battu ! et très-grièvement !…

— Et l’acte ? demanda le trio.

— Il m’a donné un coup de poing dans la poitrine… un très-fort coup de poing !… Il m’a pris par les épaules avec brutalité… il m’a lancé dans l’escalier, au risque de commettre un meurtre sur ma personne !…

— Pauvre M. le Hivain !… Mais l’acte ?… l’acte ?…

— L’acte ?… répéta Macrocéphale en dépliant de nouveau son vaste mouchoir, j’aurais voulu vous y voir ! Je vous dis qu’il est enragé ce soir, et qu’il n’y a rien à faire !…

Les trois compagnons se regardèrent. Aucun d’eux n’avait compté sur ce résultat.

Cyprienne et Diane se serraient la main en silence et remerciaient Dieu de tout leur cœur. Ce fut Pontalès qui se remit le premier.

— Ainsi, dit-il, Penhoël a refusé de signer ?…

— Formellement !

— Et Madame ?… demanda Robert avec menace. M’aurait-elle trompé ?

— Madame a fait ce qu’elle a pu… mais il est fier comme Artaban, ce soir, et ne veut rien entendre !… Je ne l’avais jamais vu comme cela !… On dirait qu’il ne comprend plus du