Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/240

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La société, qui avait occupé durant le service la place d’honneur, au-devant de l’autel, sortait à ce moment ; la société causait ici comme dans le salon de verdure.

— Pauvres chères filles !… gémissait l’aînée des trois Grâces Baboin ; qui aurait pensé jamais cela ?…

Elle essuya une larme entièrement fictive.

— Ce que c’est que de nous !… soupira la Romance.

Madame veuve Claire Lebinihic regardait du coin de l’œil les trois vicomtes pour constater l’effet produit par sa toilette de deuil.

— Mesdames, dit gravement le chevalier adjoint de Kerbichel, c’est la loi commune.

Le petit frère Numa fit observer ceci :

Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre,
Est sujet à ses lois ;

Le chevalier adjoint interrompit :

Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N’en défend pas nos rois !

— Ah ! murmura la Cavatine, les hommes n’ont pas de cœur !… Au lieu de pleurer comme nous autres femmes, ils citent des passages de Bossuet ou de Voltaire…