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LES BELLES-DE-NUIT.

à ma gauche… Il s’agit d’une communication officielle.

Robert et Blaise s’approchèrent machinalement.

M. le marquis de Pontalès, poursuivit Bibandier, a bien voulu me donner auprès de vous une mission de confiance… Il m’a dit :

« — Mon ami Bibandier, je répugne à voir ce Robert et ce Blaise… »

— Comment !… s’écrièrent ceux-ci en même temps.

— Si vous m’interrompez, nous n’en finirons pas… M. le marquis m’a donc dit :

« — Mon ami Bibandier, épargne-moi la peine de voir ces deux coquins de Robert et de Blaise !… »

— Ah !… fit M. de Blois, Pontalès a dit cela !…

— Comme j’ai l’honneur, mon fils… Et je crois bien que c’est pure modestie… Le marquis, tout en vous comblant de bienfaits, veut se soustraire aux marques de votre reconnaissance… Jugez-en… Il m’a dit encore :

« — En définitive, ces drôles m’ont été d’une certaine utilité… Je prétends qu’ils ne s’en aillent pas les mains vides. »

— Nous en aller !… se récria Blaise.

Et Robert ajouta en raillant à son tour :

— Ah çà ! M. le marquis croit donc que nous