Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 1.pdf/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


II

LAURA-MARIA


Cette petite fille qui suivait le convoi solitaire du prince Michel était juste du même âge que l’heureuse Domenica. Elle était aussi belle que Domenica : plus belle. Au-dessus de Domenica, elle avait en outre l’intelligence et la volonté.

Son enfance avait été misérable ; sa jeunesse était la bataille de celles qui vivent d’aventures.

Elle faisait le métier de somnambule auprès d’un docteur de hasard qui la traitait avec un respect théâtral devant sa clientèle, mais qui la battait dans le tête-à-tête.