Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/45

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Quant au quartier du Marais, il est plein d’antiquailles absolument respectables. Que nous soyons en ce moment ici ou là, peu importe : la chose certaine, c’est que le mur qui vous fait face a deux mètres quatre-vingt-cinq centimètres d’épaisseur. C’est assez pour y fabriquer notre boîte, je suppose ?

— Oui, répondit Vincent, qui était pensif, c’est assez.

— Alors, entame la croûte du pain pour enlever la mie. Y es-tu ?

— Je voudrais savoir, dit Vincent, s’il y a à craindre quelque chose pour le bruit ?

— Tu peux tailler, marteler, cogner comme une douzaine d’emballeurs. Tu es chez le marquis de Carabas : j’ai acheté les champs avec la maison, et tu emploierais la mine pour faire ton trou qu’on ne t’entendrait pas. Voilà !

Chaque parole prononcée se gravait dans la mémoire de Vincent. C’était un esprit solitaire et chercheur. En sa vie, malgré le métier manuel auquel le sort l’avait réduit, il avait travaillé par la pensée encore plus que par les bras.

Tout problème le provoquait, et en ce moment, sans que sa volonté y fût pour rien, sa tête s’emplissait de calculs à perte de vue pour dégager l’inconnue de l’équation proposée.

Il prit une claie et traça sur le mur le parallélo-