Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/117

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firmaient que le chiffre réel de son revenu allait beaucoup au delà.

On doit penser que l’héritière de cette fortune, qui, pauvre, aurait pu être aimée pour elle-même, ne manquait point d’adorateurs. Deux ans auparavant, en effet, à l’époque de sa première entrée dans le monde, elle avait été entourée tout d’abord d’une innombrable cour. À l’apparition d’un astre nouveau, chacun, si humble qu’il soit, se sent venir espoir : on a vu l’amour faire tant de miracles ! Mais à mesure que l’astre s’élève sur l’horizon, le cercle s’éclaircit, Les humbles se rendent justice, à moins qu’ils ne préfèrent jaunir de tendresse à distance ; il ne reste plus que les forts. Puis, entre les forts, la lutte s’établit. Ce