Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/133

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On dut reconnaître bientôt que Rio-Santo était un esprit d’élite. Il savait causer, ce qui est rare, mais il savait parler aussi. Son intelligence, souple et forte, embrassait tout. C’était un homme grave et c’était un homme brillant. Son éloquence, pour peu qu’il le voulût, pouvait ne point tarir, et cependant il avait au suprême degré cet art qui est le premier de tous : l’art du silence.

En même temps, on fut ébloui du faste royal qu’il déploya, non pas en escompteur enrichi, mais en véritable grand seigneur.

De sorte que, au bout de quelques semaines, Rio-Santo fut à Londres ce qu’il avait été à Paris, l’homme par excellence, le roi, le dieu.