Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/135

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le sentiment général, une femme de merveilleux goût, d’esprit fort délicat, mais de cœur sec ; une coquette enfin, des plus dangereuses et des moins attaquables. C’était en outre, car la coquetterie n’exclut rien quand on sait s’en servir, c’était une femme de principes choisis, pensant haut et bien, dévote autant qu’il faut l’être, et portant sans reproches le nom de feu son époux, l’un des plus nobles et beaux de la vieille monarchie anglaise. Dans le monde où tant de médisances se croisent avec tant de calomnies, lady Ophélia avait passé invulnérable ; nulle tache, si petite qu’elle fût, n’avait terni le miroir vierge de sa renommée. Les hommes l’aimaient et la craignaient, ses rivales l’enviaient et la haïssaient. Rio-Santo vint : l’existence de la comtesse s’enveloppa