Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/263

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Ces gens se disent puissants ; que m’importe ?.. Ils me menacent : c’est folie de menacer une femme qu’on a rencontrée sur le chemin de la mort.

Les yeux perçants de madame la duchesse douairière de Gêvres se baissèrent sous le regard de Susannah, comme les cornes d’un limaçon se renfoncent au contact inattendu d’un corps étranger. Elle se sentit instantanément dominée et garda le silence long-temps après que la voix ferme et grave de Susannah eut cessé de vibrer à son oreille.

— Dieu me pardonne, mon enfant, dit-elle enfin d’un ton soumis et tout à fait exempt de cette nuance de raillerie qui perçait dans ses premières paroles, — vous allez beaucoup