Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/346

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conde fois la moitié de sa courbe gracieuse. La jeune fille abaissa vers lui un de ces regards longs et perçants que Stephen Mac-Nab avait trouvés si étranges la veille au soir à Temple-Church. Son œil couvait, ardent et triste, le beau visage d’Edward, et semblait ne point pouvoir s’en détacher. Clary était plus pâle encore que la veille. Il y avait des traces de larmes sous sa paupière endolorie, et sa joue accusait une longue nuit d’hiver sans sommeil. Pourtant, à mesure qu’elle regardait Edward, toute sa physionomie s’illuminait graduellement ; sa tristesse faisait place à la mélancolie, qui, elle-même, se transformait en austère et spirituel bonheur.

Clary était bien belle ainsi. Son âme chaste,