Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/357

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séparation qui suit presque toujours entre jeunes gens de conditions diverses la première entrée dans le monde, était devenue bonne et solide amitié. Stephen et son ancien compagnon d’enfance s’aimaient d’autant plus peut-être que tout chez eux était différent, presque opposé : l’un était, en effet, fils de bourgeois, tandis que l’autre appartenait à la plus haute noblesse d’Angleterre. Le gentilhomme, hautain, énergique, romanesque et mettant son avenir entier dans un amour poussé jusqu’au culte, contrastait avec le physician, dont le caractère ne manquait pas de fermeté, dont le cœur possédait cette bravoure commune à tout galant homme, mais qui ne poussait rien à l’extrême et ne pouvait avoir aucune espèce de prétention au titre de héros.