Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/101

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Quand cet âge vint pour moi, milord, Dieu vous envoya sur mon chemin…

Au bout d’un an je savais le français et les autres langues ; je commençais à chanter en m’accompagnant du piano ou de la harpe ; je dansais comme on danse sur les théâtres. J’étais telle, enfin, que mon père pouvait me désirer sous ces divers rapports.

Un soir, après mes leçons, il vint vers moi.

— Miss Suky, me dit-il, cette nuit je donne le pain et le vin à mes frères ; vous leur devez amour et respect, car ce sont des hommes selon mon cœur, adroits, audacieux et habiles à tromper la sotte et méchante engeance qu’on nomme le monde… Je vais vous produire de-