Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/160

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bres engourdis, puis il secoua sa longue et inculte crinière, et se prit à sourire.

Vous savez, milord, combien est expressive la physionomie des gens privés de la parole. Le sourire de ce pauvre Roboam parlait naïvement et semblait dire :

— Ah ! miss Suky, je veux vous faire voir quelque chose de surprenant !

Il me prit par la main et me conduisit vers la toilette, devant laquelle il s’assit. — Son geste était plein d’emphase, et ressemblait à ceux que prodiguent les escamoteurs avant de faire le plus curieux de leurs tours.

Il prit l’une après l’autre cinq ou six fioles