Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/178

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— C’eût été pour moi un moment bien terrible, milord, reprit-elle, si j’eusse deviné dès l’abord les intentions d’Ismaïl. Mais mon ignorance m’épargnait en partie l’angoisse de ma situation. Lorsque je compris enfin ce qu’on voulait de moi, j’étais forte… Je vous aimais.

Et puis, mon père n’eut pas le temps…

Son premier soin en arrivant à Londres fut de remonter sur un pied splendide sa maison de jeu de Leicester-Square. Vous savez, milord, de quelle vogue jouit cet enfer durant la plus grande partie d’une année. On le nommait le Club-d’Or (Golden-Club), et sa clientèle se composait exclusivement de la plus haute noblesse des Trois-Royaumes.