Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/179

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Mais mon père n’avait point abandonné pour cela sa maison de Goodman’s-Fields. Il y pratiquait l’usure ; et son bureau d’escompte, établi dans les salles du rez-de-chaussée qui m’avaient servi si long-temps de demeure, ne désemplissait pas tant que durait le jour.

Ainsi, milord, cette pièce où vous êtes venu parfois emprunter de l’argent à Ismaïl était mon ancienne chambre. À la place même où était le comptoir de mon père se trouvait jadis mon petit lit d’enfant, et la première fois que je vous vis, à travers les carreaux de la fenêtre donnant sur le jardin, vous étiez assis à la place où je m’endormis, la tête appuyée sur l’épaule de ma pauvre Corah, ce soir où je vis ma mère en rêve…