Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/273

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

savez, avait donné d’avance une obligation de cinq mille roubles, croyant ne pouvoir payer trop cher la gloire de désarçonner ses rivaux du Golden-Club, en possédant le premier cette fameuse Sirène..... C’était, comme vous voyez, un amour de confiance, une fantaisie de vaniteux barbare, puisqu’il ne m’avait jamais aperçue… Lorsque mon père, forcé par ma retraite à manquer de parole, lui avoua son embarras, le Russe exigea la restitution de son argent, et mon père, mettant à profit les quelques heures de délai que lui accordaient les convenances, se hâta d’ordonner à Roboam de contrefaire la signature de l’opulent étranger, afin de s’en servir sans doute à l’occasion. — Mais Roboam n’avait plus son sang-froid. Au lieu de prendre un poinçon à calquer, il se