Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/323

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J’étais présente lors de la délibération du grand jury, et je n’avais point vu mon père dans la salle ; mais, comme je sortais, protégée par Roboam, j’entendis une voix à mon oreille qui me disait :

— Comment vous portez-vous, Susannah ?

Je me retournai. — C’était Ismaïl.

Il portait l’ignoble costume des prisonniers de Newgate et ses mains étaient entourées d’un cercle de fer. — Son visage était bien pâle ; mais ses yeux fatigués gardaient leur expression d’amère et inflexible ironie.

— Oh ! monsieur !.. monsieur… m’écriai-je.

— Chut, Suky ! dit rapidement mon père