Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/88

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servée pure, Susannah, dans l’antre même du vice et du crime.

Il prit sa main, qu’il toucha respectueusement de ses lèvres, et poursuivit :

— Me pardonnerez-vous, madame ? Depuis une heure que vous parlez, j’ai plus souffert que durant une semaine de martyre… J’avais peur… peur toujours de voir le vice attaquer, — inconnu qu’il vous était, — non pas votre âme, mais vos sens… J’avais peur de le voir entrer en vous par surprise, à la faveur des enseignements de cet homme qui se disait votre père, — car il n’était pas votre père, milady !… Mais vos dernières paroles ont déchargé mon cœur d’un poids écrasant… Et je dis encore merci à Dieu, merci à genoux et