Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/157

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les larmes !… Tant mieux si elle vit encore pour pleurer et souffrir !

Le visage rouge et sanguin de White-Manor exprimait une cruauté sans bornes.

Tout-à-coup son regard s’adoucit en tombant sur Anna qui souriait à un rêve.

— Elle était ainsi, murmura-t-il, belle et heureuse, lorsque je la vis pour la première fois… Je l’enlevai… N’enlève-t-on pas tous les jours la femme qu’on aime, et n’était-ce pas miséricorde que d’offrir ma main à la fille d’un petit laird d’Écosse… Elle ne m’aima pas, pourtant… Elle aimait un misérable Irlandais ! un mendiant catholique… Ah ! je n’ai jamais pu tenir cet homme sous mes pieds