Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/337

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trouver en son cœur. Il secoua la molle langueur qui lui restait des rêves de la nuit, et se redressa dans sa vigueur native. Il était réellement plus fort et plus à l’aise en face d’un malheur positif, dont l’étendue, si grande qu’elle fût, se pouvait mesurer, que vis-à-vis de ces fantasques appréhensions, de ces angoisses fiévreuses qui le tourmentaient pour la première fois depuis douze heures. Le roman gênait Stephen, la poésie le déroutait ; ici le hasard lui présentait à boire une coupe bien amère, mais ses pieds touchaient le sol pour ainsi dire. Il en avait fini avec les hallucinations et les fantômes : il rentrait dans la vie.

Aussi, devant cette catastrophe terrible et assurément imprévue, il sentit son courage