Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

poses dont les séductions cachées ne sauraient se peindre ni sur la toile ni sur le papier. Sa taille souple et nonchalamment balancée appelait un amoureux appui ; sa tête, paresseusement inclinée, laissait, entre les masses de ses beaux cheveux noirs et les plis de sa guimpe, juste la place d’un baiser sur sa peau brune et comme veloutée ; ses yeux, voilés par de longs cils arqués, lustrés, soyeux, semblaient, lorsqu’ils se fermaient à demi, nager dans un humide sourire. Sa bouche, dans les harmonieux mouvements de sa parole lente, douce, musicale, montrait à peine une étroite bande d’émail blanc et nacré. Le rire seul eût pu découvrir en ses convulsions involontaires les deux rangs de perles qui soutenaient ces lèvres légèrement pâlies ; mais Fanny Ber-