Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/190

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leine. La débauche l’eût dégoûtée ; le repentir n’allait point à sa nonchalante nature de créole. Son repos était de la lassitude, et si son âme se ravivait parfois et retrouvait des élans de jeunesse, elle s’élançait vers un souvenir.

Fanny n’aimait plus parce qu’elle avait trop aimé, ou peut-être parce que le dernier homme qu’elle avait aimé lui faisait prendre en mépris ceux qu’elle eût pu aimer encore.

Elle s’endormait dans son apathie tropicale, résignée à l’oubli de l’homme qui avait passé dans sa vie comme un météore. Après le bonheur qu’il lui avait jeté en courant, elle ne voulait plus d’autre bonheur.