Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/196

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Rio-Santo, de son côté, ne songeait point à s’éloigner. Il lisait avidement et sans défiance. Lui qui se privait de tout appui pour n’avoir point de confident, laissait maintenant sans voile une portion de son secret, à quelques pouces du regard d’une femme !

C’est que, pour les petites choses comme pour les grandes, Rio-Santo avait un coup d’œil perçant et sûr. La confiance qu’il refusait à des dévoûments intelligents, à des affections passionnées ou chevaleresques, il la donnait à cette femme, morte à demi, cloîtrée dans son passé, végétant avec le souvenir de quelques jours de joie, indifférente au présent, captive encore, aimant toujours ; mais si étrangement réconciliée avec sa chaîne, qu’elle n’en