Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/351

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valier Bembo traversa doucement la rue. — C’était à ce moment où Londres entier dort, où les voitures elles-mêmes cessent de tourmenter le pavé. Aucun son ne troublait le silence absolu de la nuit. — Bembo mesura de l’œil la distance qui le séparait de la fenêtre où brûlait la bougie d’Anna, et tâcha de lancer sur le balcon une échelle de soie, relique d’une aventureuse et insouciante jeunesse, qu’il avait apportée.

Il n’y put point réussir.

Heureusement il était agile et homme d’expédients. Son poignard fiché entre les briques lui servit de marchepied, et, moitié à l’aide de cet appui, moitié par le secours des saillies, il parvint à mettre sa main sur le balcon.