Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/386

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roles et mettait sur ses mains pâles et presque diaphanes de caressants baisers de sœur.

Clary se ranimait, doublement réchauffée par les aliments et les consolantes douceurs de cette tendresse inespérée qui planait tout-à-coup au dessus de son lit de souffrance. Elle se sentait heureuse et reconnaissante ; elle revivait.

— Comme elle avait faim, la pauvre enfant ! disait Susannah entre deux baisers ; — si vous pouviez voir, Clary, les jolies couleurs qui reviennent à vous joues !… Vous voilà belle comme autrefois, maintenant !… Savez-vous que pour vous reconnaître il m’a fallu regarder à deux fois au fond de mon cœur où était votre image… Mais j’avais là gravé chacun de