Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/58

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Elle allait, tâtant toujours, et rencontrant toujours la molle uniformité de l’élastique tenture. Elle ne savait point où elle avait commencé de palper, et continuait sa tâche, espérant trouver une solution de continuité, un enfoncement, quelque chose qui ne fût point un étouffant linceul.

Elle fit ainsi bien des fois le tour de sa cellule, et s’arrêta enfin, perdue, et croyant avoir parcouru un immense espace.

Le temps qui s’écoulait n’avait pas pour elle plus de mesure que l’étendue, et les heures, si lentes à passer sur l’angoisse, elle les comptait pour de longs jours.

Une fois, son âme fut prise d’une colère