Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 08.djvu/85

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plongeait avec ardeur dans ce bonheur qui l’entourait de toutes parts. Faible contre ces mortelles délices, elle leur donnait son dernier souffle d’un cœur prodigue. Son regard glissait du noble visage d’Edward aux magnificences du paysage, et revenait, fasciné, se perdre dans le regard de son amant.

Lui précipitait, d’un bras infatigable, la course rapide du beau cheval. Les horizons fuyaient comme naguère les maisons de Londres. Les aspects changeaient. — C’étaient tour-à-tour des monts, des lacs, des forêts, d’opulentes moissons gardées par quelques toits de chaume. — C’étaient, au loin, le sombre profil d’une cité, les tours grises d’un vieux château, la ligne d’azur d’un fleuve